Un Bleuet sur son vélo à l’assaut des Pyrénées Jour 7: 68km et 1465m de dénivelé. Bref, une journée de repos

aVous l’ai-je déjà dit: Mon chum c’est le meilleur! J’écris ces mots avec beaucoup d’admiration pour le dernier défi qu’il a relevé avec brio: les Pyrénées à vélo en solitaire. Du 19 au 28 juillet 2016, Samuel a parcouru 906 kilomètres à travers ces montagnes mythiques où il a surmonté des montées vertigineuses, soit 23 376m de dénivelé positif. Voici donc son formidable récit.

(Par ici pour lire  Jour 1,  Jour 2Jour 3,  Jour 4 ,  Jour 5 et Jour 6)

Jour 7: Les Cabannes à Quillan

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Aujourd’hui je ne suis pas déçu de quitter mon trou-à-rat. Quand tu veux économiser, des fois ça donne de drôles de résultats. D’autres fois, je suis chanceux et je tombe sur une aubergiste montréalaise qui me sert du vin et des cerises pour m’accueillir. 

Hier, je suis arrivé en fin d’après-midi à Les Cabannes et il n’y avait personne à la réception. Tout était barré. Par chance, j’ai pris soin de prendre un forfait international et j’ai donc pu leur téléphoner. Finalement j’ai réussi à avoir une chambre, louer des draps, sans taie d’oreiller par contre. Mes shorts sales ont fait l’affaire pour une nuit.

Je ne verse aucune larme en quittant ce taudis. Départ un peu chiant, mais je m’y attendais: 18km à rouler sur du boulevard. Je « pèse sur le gaz » quand il n’y a pas d’accotement et je m’en sors sans trop de problème. Enfin, j’arrive au col de Chioula. Il fait chaud et j’ai déjà utilisé une bonne partie de ma réserve d’eau alors que je roulais dans le traffic. Je gère la situation en me disant qu’il y a toujours un refuge touristique sur les sommets. Effort soutenu pour ne pas que ce soit trop long et en même temps modéré pour ne pas perdre trop d’eau. J’arrive finalement en haut où un gentil jeune homme a la bonté de remplir mes gourdes et me vendre deux popsicles. Excellente solution en  cette période chaude: glucide +++ et froid+++.

J’arrive ensuite dans la région de Audes. C’est un tout autre pays et c’est magnifique! Le paysage ici est plus désertique. Le fun commence: faux plat descendant sur 20km, les jambes sont contentes de mouliner après toutes ces montées de cols. Moi aussi d’ailleurs! Je suis dans les drops et je tourne fort. Je sens que la technique de montée m’aide à tourner plus rond et j’avance entre 36 et 42 km/h. Ma route est escortée par des arbres qui se situent quelque part entre le cactus et le feuillu.

À mi-chemin de la descente finale, j’aperçois le village de Quillan bien assis au milieu des montagnes. Cette descente est l’une des plus belles jusqu’à maintenant. Je roule sur de beaux virages en asphalte neuve et je vois suffisamment loin pour gérer efficacement le freinage. Ce qui signifie ne pas freiner pour rien! Yahouuuuu!!!

J’arrive à destination en début d’après-midi. Comme c’est « journée de repos », je suis censé en profiter pour laver mes trucs et faire le touriste au village. Cependant, je tombe sur un hôtel fermé. Changement d’horaire: l’édifice n’ouvrira qu’à 17h. Too bad. Je ne vais pas perdre ma journée de récupération, je me loue donc une nouvelle chambre située juste en face.

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Somme toute, plus que deux jours de vélo avant d’atteindre la Méditerranée. Je passe la fin de la journée au bord du cours d’eau où les rapides accueillent des compétitions de kayak. Je mange une tortilla patata et je vais m’échouer sur le banc de parc en face. Je devais lire, mais je fais la siesta plus qu’autre chose: c’est vraiment ma journée de repos. En soirée je me gâte d’une spécialité locale: le cassoulet. Je suis enfin repus et reposé! 

9 réflexions sur “Un Bleuet sur son vélo à l’assaut des Pyrénées Jour 7: 68km et 1465m de dénivelé. Bref, une journée de repos

  1. Très intéressant de lire ton récit. Ça me rappelle des souvenirs car nous avions loué une maison à Sainte-Marie de Campan au pied du tourmalet en 2012. On était resté 2 semaines et nous avons fait tous les cols des alentours, ce qui nous avait donné 1200km avec 22000 mètres de dénivelé positif. Mon frère Michel ainsi que Roberto étaient de ce voyage.

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