Récit de Samuel Potvin à la Chic Chocs Ultra 2021

Tour de la Gaspésie en 38 heures – 630 km 6400m de dénivelé

Chapitre 1 – Préparation

La semaine avant les évènements sportifs est souvent compliquée. Les problèmes de digestion sont encore un enjeu et j’ai aussi des engourdissements des bandelettes (cuisse) avec un point culminant jusqu’au milieu du pied. Je me fais de l’automassage préventif toute la semaine et je me fais des soins de pieds pour essayer de prévenir les maux qui surviennent après avoir été trop longtemps dans une chaussure de vélo. 

Je réussis à me faire installer à la dernière minute un pédalier 50-34 beaucoup plus permissif que mon 52-36 ce qui j’espère m’aidera à mouliner dans les côtes.

Pour ajouter aux doutes, la tempête Ida menace de frapper la Gaspésie. Je regarde l’évolution de la température à toutes les heures et je consulte deux autres experts météo soit Paul Morin et Olivier Bois. Plusieurs contacts Facebook me fournissent de l’information de qualité dont entre-autre Karl Harvey qui me permet d’avoir la confirmation que le MTQ est confiant que les routes ne seront pas barrées. Bien que le vent et la pluie méritent le respect, il est possible de les affronter, mais je ne vois pas de solution face à un glissement de terrain ou une route arrachée par la mer cette confirmation m’est donc très chère. Le matin de mon départ vers Saint-Anne-des-Monts, les prédictions semblent s’améliorer. Je me lance donc sur la route. J’avoue que j’ai essayé de me planifier un trip de rechange en Ontario ou en Beauce, mais il n’y avait plus aucun hébergement de possible nulle part : envoye en Gaspésie peureux!  

Vu que j’ai quand même un peu peur de la pluie et du vent, je me réserve une chambre supplémentaire à Port-Daniel au cas où me rendre jusqu’à Percé le premier jour serait impossible. 

Chapitre 2 – Départ + Parc chic chocs

Réveillée à 5h45 déjà, je prépare tout mon matériel avant d’aller déjeuner. Les plans sont souvent faits pour être changés. Je pensais me faire un bon gros déjeuner du travailleur, mais j’ai fini au Tim vu que tout était fermé. C’est un enjeu parce que me faire des réserves était important sans accompagnateur ayant 145km à faire dans le Parc des Chics-Chocs sans accès à aucun vivre. 

Dehors, novembre! Le vent et la pluie font des leurs. J’ai tout mon linge sur le dos, ce qui facilite la gestion des sacs et me permet d’amener plus de nourriture. Dès le km 5 je lâche le groupe. Je les ai vu s’éloigner dans la première côte en sachant que c’était à ce moment-là que je devais forcer si je voulais les suivre, mais je n’ai pas osé. Je n’avais pas confiance en mes jambes. Mon but premier est de terminer l’évènement et comme je suis en autonomie, je ne peux pas me permettre d’abandonner au milieu parce que j’ai trop poussé au début. Je vais aller où? Faudra que je revienne au point de départ d’une façon ou d’une autre. Je dois donc m’assurer de m’économiser. Je roule donc seul avec moi-même et la nature qui m’entoure. Avant de partir je me suis dis que j’étais une montagne en fin de semaine : calme, sereine et d’une solidité inébranlable! Je suis avec mes semblables, il y a d’innombrables montagnes ici. Une montagne ça n’a pas besoin de jaser de toute façon : c’est pas grave si je suis tout seul. 

La pluie cesse et le soleil se pointe le nez, m’offrant une belle lumière sur les montagnes et les rivières. Je mange une orange, des arachides, des barres d’énergies, des barres chocolat, du thé glacé, un paquet de trucs et tout ça en roulant. Il y a vraiment peu de circulation et j’ai la route pour moi tout seul. Je prends du rythme en descente avec le vent de dos et j’ai un 26km/h de moyenne au compteur. Je fais mes calculs mentaux afin de prévoir mon heure d’arrivée au premier contrôle quand soudain un commissaire vient à ma rencontre. Sous le coup je suis un peu insulté de savoir que le ravitaillement est déjà fermé après seulement 1h d’ouverture et de devoir arrêter 10 km plus tôt. Pas de respect pour les derniers. Finalement on m’a quand même amené de l’eau des bananes et du Gatorade. Je préfère finalement voir ça comme un service personnalisé, c’est moins démoralisant.  

Chapitre 3 – New-Richmond – Percé

J’ai de la vitesse et je me sens encore d’attaque. Je roule rapidement, mais j’essaie de ne pas trop pousser. L’objectif est de rester en forme le plus longtemps possible car avec la courte nuit qui s’en vient, demain sera assurément une journée difficile. Je me rends compte que Gaspé n’est pas vraiment accessible aujourd’hui puisqu’en roulant seul, le vent de face me ralentira pas mal. J’annule donc ma chambre et je vise Percé. La vue sur le Nouveau-Brunswick et la baie des chaleurs est superbe. Je roule sur la motivation des nouveaux paysages. 

Je croise à plusieurs reprise un groupe d’une vingtaine de Dodge Challenger. Ils arrêtent en plein milieu de la rue et bloquent la route pour s’assurer de rester en groupe. Quand on dit que les cyclistes prennent toute la place et bien les Ford Challenger c’est pire. Je ne sais plus où passer, tellement que j’en dépasse un par la gauche avant qu’il redécolle et que je dois le couper pour revenir à droite. 

Je profite du vent de dos jusqu’à New Carlisle et à partir de là ma belle moyenne roulée de 26km/h disparait à jamais. Avec le vent de face, elle diminue tranquillement sous les 23km/h. J’arrête beaucoup trop souvent aux toilettes, j’ai l’impression d’être surhydraté. C’est mieux que la déshydratation, mais ça me ralenti. Je profite d’un arrêt pipi à Paspébiac pour annuler ma chambre à Port-Daniel. Je me rendrai jusqu’à Percé coûte que coûte. Je sais que je vais y arriver. Quand tu passes par Hopetown et Cap d’Espoir tu n’as pas le choix de continuer à y croire : Don’t stop, believe in, hold on to that feeling! On roule en musique ici, le passé de spinning j’imagine. 

Je pensais profiter de l’épicerie de Port-Daniel pour faire le plein avant la nuit et changer mes bas mouillés, mais tout est fermé. Il est pourtant seulement 19h. Je me change donc à l’arrière du stationnement sur le bord de l’eau et j’installe mes lumières pour la nuit. Je lâche un petit coup de fil à Ève qui va gentiment me laisser mes réserves de nourriture et des bas secs à ma chambre d’hôtel. Il ne mouille plus, mais les couvre-chaussures me gardent les pieds bien mouillés. 

Je trouve finalement un dépanneur à Chandler où je me remplis de smoothie et de chips. Je pense que je commence à être fatigué, sans trop m’en rendre compte j’accroche les étagères. Je suis un brin étourdi en débarquant du vélo. En repartant je croise Sam le commissaire qui m’informe qu’il n’y a plus personne sur la route : si jamais il arrive quelque chose appel direct le 9-1-1! C’est rassurant tout cela! J’ai confiance en mon équipement et ma stratégie de rester en forme me permet de bien affronter la nuit. Les travaux et le gravier ne font pas bon ménage avec le vélo de nuit, mais les voitures semblent bien me voir et attendent mes signaux avant de me dépasser. La pluie se remet de la partie avant Percé, mais ça ne m’atteint pas trop. Je sais que j’ai une belle douche chaude qui m’attend. 

J’arrive à Percé à 23h10, pas besoin de vous dire que je ne vois pas le rocher du tout. Je mange un peu, je me douche et je me dépêche de sauter dans le lit. De toute façon avec seulement une paire de boxer sur le dos et la grosse journée je grelotte quand je ne suis pas sous les couettes. J’aurais bien mis un beau gros coton ouaté sauf que je ne peux pas me permettre de traîner du superflu sur le vélo. J’ai les pieds ramollis et grisâtre après qu’ils aient passer la journée dans l’humidité. Je dors que par à coup et me réveille à 3h23, 7 minutes avant le cadran. Je pense que j’ai dormi au maximum 2h45. 

Chapitre 4 – Départ jour 2 Percé – Gaspé

Le réveil est difficile, mais n’ayant pas le choix de mettre mon linge de vélo vu que je me remets à grelotter. J’ai une démarche un peu robotique alors que les articulations, et plus particulièrement les genoux, manquent d’huile. Je ne perds pas trop de temps et je commence à rouler à 4h05.

Désespoir en sortant dehors, la pluie a recommencé. Sous les cris des deniers fêtards j’enfourche mon vélo et je me lance. J’essaie de mouliner autant que je peux afin de délier les jambes avant la côte à la sortie du village. Je dois faire quelques S, cette côte est mortelle. Je me rappel que quand je l’avais fait avec MC en 2018 la vue derrière était magnifique. Je me retourne pour admirer le super panorama, noir comme les ténèbres. Toujours pas de rocher Percé à l’horizon. C’est super le vélo pour admirer les paysages gaspésiens, surtout en pleine nuit! 

J’adore habituellement les descentes, mais en pleine noirceur sous la pluie c’est trop dangereux pour en profiter. Je dois freiner et redoubler de prudence d’autant plus que les travaux et les zones de gravier sont encore de la partie. 

La difficulté matinale dure seulement 1h30 environ puisque je commence à voir les premiers rayons de soleil avec le petit croissant de lune qui flotte juste au-dessus. C’est vraiment particulier. À défaut de voir le rocher Percé, je profite des astres au-dessus de la mer. Le soleil d’automne me remotive. Bien que la pluie a cessé, je perds encore beaucoup de temps avec mes nombreux arrêts urine. Je crois que je m’hydrate par les pieds. Faudra que j’accepte de me geler les orteils et enlever mes couvre-chaussures pour faire sécher mes souliers avant de changer de bas. Pour l’instant ce n’est pas une option vue que le pavage est encore mouillé. 

Je m’accroche jusqu’à l’intersection de la 198. Je sais pertinement qu’il faut tourner sur la 132, je vérifie quand même la carte de l’évènement pour être certain. Je ne vais pas faire 7km de plus pour rien. Je me questionne le temps d’une seconde. Est-ce que je peux me permettre ce détour. C’est bien beau le défi, mais encore faut-il que je me rendre à Saint-Anne-des-Monts. Je continue vers Sandy beach, j’ai pas pris le départ à 9h pour être disqualifié pour un raccourci de 7km sur une course de 630km. 

J’arrive finalement à Gaspé. Je rêve d’un déjeuner depuis hier soir. Le Tim est fermé, je dois donc me rendre au McDO. Fermé aussi. Ouf, le service à l’auto est ouvert. Je m’y rends à pied et après une longue attente on fini par me répondre. Je repars avec la faim qui n’a pas été assouvie. C’est plutôt vide les déjeuner fast-food. J’arrêterai au dépanneur en sortant de la ville. Soudainement, pouf, crevaison. Je la change, et je prends soin de mettre un carton sous l’entaille dans le pneu. J’enlève la vitre et je repars en me croisant les doigts que j’ai réussi à tout régler. La faim est encore plus criante après avoir perdu un autre 30 minutes dans cette mésaventure. Pas de dépanneur, je dois me rendre jusqu’à l’accueil de Penouille à l’entrée du Parc Forillon. 2 pommes, 1 oranges, 3 barres et un espresso plus tard je suis prêt pour le départ. J’enlève mes gants et mes couvre-chaussures pour enfin me libérer de l’humidité. 

Chapitre 5 Parc Forillon – Rivière Madelaine

L’espresso à vélo a fait ses preuves. J’en ai abusé dans les Alpes en 2018. Moi et lui à vélo c’est une combinaison infernale. Je suis en feu, tellement que j’ai les yeux qui brûlent. Ah non, ça c’est le soleil qui est sorti, le manque de sommeil et les lunettes transparente qui ne filtrent aucun rayon. Malgré cela, je clanche le Parc Forillon. Je tourne le coin de Cap-des-Rosiers, je fais un petit babaille au plus haut phare en Amérique et je continue sur ce rythme jusqu’à l’Anse-aux-Griffons. 

Je fais un petit arrêt au dépanneur pour être certain de ne pas manquer de glucides. La caissière me demande d’où j’arrive. Je lui explique que je fais le tour de la Gaspésie en deux jours à vélo. Elle me demande de répéter. Ah, tu fais le tour de la Gaspésie en moto!? Nenon à vélo. Euh…. 

Juste avant de repartir les Challengers me dépassent. C’est drôle de penser que j’avance aussi vite que les muscles cars. Je me rends jusqu’à Rivière-aux-Renards. Dernier arrêt avant d’attaquer les vraies côtes de la Gaspésie. Malheur, le dépanneur est fermé. Par chance, je traînais un coke d’urgence depuis Saint-Anne-des-Monts. Je trouve un robinet derrière le dépanneur pour remplir mes gourdes et je repars. Bien souvent j’ai envie d’arrêter pour soulager mon surplus d’hydratation, mais je n’ai plus ce luxe. Il faut pédaler si je veux arriver. 

On se croirait dans des cols européens; des kilomètres de montée! On est bel et bien en Gaspésie, je roule au travers des éoliennes gigantesques. Si je peux atteindre Rivière-Madelaine avant 18h, j’ai des chances d’arrivée dans les délais, peut-être même avant 22h00 si ça va bien. Par chance que j’ai changé mon pédalier parce que plusieurs fois je dois me lever debout parce que ça ne mouline plus du tout. Objectif atteint à 17h45. C’est maintenant censé être plat. Ce n’est pas tout à fait le cas, mais j’arrive à rouler. 

Chapitre 6 – Rivière Madelaine – Saint-Anne-des-Monts

Le vent de côté n’est pas trop défavorable. Je me mets en position aéro et je roule. 30km/h. Quand la vitesse redescend, je m’accroche aux drops du guidon, je me lève et je relance. 32km/h. Je tente d’arriver à 22h parce que sinon je n’aurai même pas droit à un souper du vainqueur. J’arrête quand même au dépanneur au cas et je prends un dernier coup de bouffe. Un petit crème Soda dans une des gourdes pour avoir un dernier petit kick. Je relance encore, quelques petits cris de guerre avant l’explosion. Merde, je suis claqué. C’était un peu naïf de penser que je pourrais garder ce rythme après 550km de roulé. Ensuite le vent se lève. Des rafales incroyables qui me force à rouler 16km/h. Je dois tranquillement dire adieu à mon souper et accepter que j’arriverai bien après 22h. En tournant dans la baie de l’Anse-Pleureuse c’est ridicule tellement le vent est fort. Je m’inspire de MC en 2018 et je permets d’envoyer chier le vent à voix haute. Tu me scrappes ma fin glorieuse connard! 

La nuit est tombée, les kilomètres déroulent lentement. Je ne vois plus rien, j’entends les chutes à ma gauche, mais je n’ai aucune idée de quoi elles ont l’air. Quand le vent fini par ralentir je prends une pause pour enlever mes gants et ma tuque. Il fait étonnamment chaud. J’éteins mes lumières complètement pour contempler le ciel étoilé. La noirceur est hostile, je ne suis clairement pas le bienvenu. Il y a quelque chose de romantique de rouler la nuit, c’est l’aventure. Les genoux sont endoloris, les mains engourdies, les pieds et les chevilles aussi. J’ai beau faire des rotations d’épaules elles ne cessent de m’envoyer des signaux de fatigue. Je sais encore que je vais y arriver, mais pour la première fois de la fin de semaine je ne sais plus dans quelle position me mettre et c’est l’esprit qui doit prendre le relais car le corps ça ne lui tente pu tellement. 

Un gros camion noir s’avance à ma hauteur. Salut Sam! Je suis venu rouler avec toi! C’est Maxime Lacasse qui a terminé sa course quelques heures avant moi. Il m’a amené de l’eau et même un sandwich chaud du Tim Horton. Je me le garde pour souper en arrivant. Finalement j’aurai un repas même si j’arrive en retard sur mon horaire. Avec son véhicule il m’escorte et éclaire mon chemin. Je devrais plutôt dire qu’il m’illumine la route, car pour les kilomètres suivant l’optimisme est de retour. J’ai roulé seul pendant 36 heures, cette présence inespérée me permet d’apprécier la confrérie et l’esprit de l’ultracyclisme avant de terminer. Merci Maxime, quel chic type! Une police arrête pour lui parler. Je ne sais pas trop ce qu’ils se disent. Je suis un peu inquiet que Max se prenne une contravention, par contre je ne peux pas me permette d’arrêter car maintenant je ne suis plus certain d’arriver avant le délai maximum de 38 heures. De toute façon je ne peux rien pour lui. Sylvain Grenier l’organisateur m’attends au pied d’un long faux-plat interminable pour des encouragements finaux. Avec les phares de Maxime les buttes sont plus faciles à affronter. Dans le noir je ne savais plus si j’étais en montée ou sur le plat. L’éclairage de ma lampe frontale et de mon phare avant est un peu hypnotisant alors la lumière de son pick-up est bienvenu. 

Maxime me quitte en entrant dans la ville et ira m’attendre à l’arrivée. Je m’arrête aux feux de circulation à l’entrée de Saint-Anne-des-Mont. Pas le choix puisqu’il y a une voiture de police. Ils se mettent à me parler et me demande d’où j’arrive. De Saint-Anne-des-Monts, hier. En passant par Percé, 627km de fait depuis 9h samedi, il me reste 3km. Tu arrête où? Au Motel Beaurivage. Le feu est vert, je me lance pour la traversée finale de la ville. 

J’arrive au Motel sous les cris de Maxime et Sylvain et les feux clignotants rouge et bleus de la voiture de police venue à ma rencontre. Moi qui m’attendais arriver incognito et dans le silence il n’y a pas si longtemps. Après ces belles émotions je discute un moment avec tout le monde et je vais me doucher. Je dois me tenir sur la barre d’handicapé pour ne pas tomber dans la douche. Mes chevilles ne veulent plus me soutenir. Après une bonne nuit de sommeil et une semaine tranquille je peux revivre par procuration mon voyage bien assis dans le fauteuil du café Faro à Sherbrooke. J’ai l’impression d’avoir vécu dans un monde parallèle pendant 37h55. En marge du fonctionnement normal de la société. C’est complètement surréel d’avoir pu faire le tour de la Gaspésie à vélo en une fin de semaine. Bien que je me questionne constamment sur le bien fondé de participer à ce genre d’évènement je suis encore submergé par une force tranquille acquis sur la route et alimenté par la joie de tous les commentaires positifs reçus par les multiples amis facebook. 

Merci à tout le monde de me suivre et de m’encourager à distance! Je roulais seul, mais vous étiez plusieurs à me soutenir. Ça m’a permis d’avoir un peu de divertissement et de garder le moral d’acier que je m’étais imposé. 

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