J’ai beau avoir voyagé dans plus d’une douzaine de pays, à pied, à vélo, en train, en autobus ou en auto-stop, le sens de l’orientation me fait encore défaut! Cuba à vélo fut donc une belle aventure ponctuée de quelques détours! Par chance que les cubains sont sympathiques, car j’ai souvent eu besoin de leur aide. Je vous partage ici une journée typique selon MC:

« Me voila rendue à Vinales depuis bientôt 3 jours. Ce matin j’étais supposée faire un aller-retour de 50 km entre ma casa et Puerto Esperanza. Finalement ce fut un 50km entre Vinales et quelque part près de Cayo Jutias. Bref, à l’embranchement menant vers ma destination initiale, j ai tourné du mauvais bord. On a pourtant tenté de me prévenir!

En chemin, alors que je tourne dans la mauvaise direction, un vieux cubain me hèle en criant « puta ». Plutôt que de me fâcher et de lui faire une leçon féministe avec mon espagnol primaire, je décide de continuer mon chemin et de l’ignorer. Trop heureuse de partager la route avec un trafic de poules, de cochons, de dindons et de chevaux, je n’ai aucunement envie de répondre à l’insulte.
Quelques kilomètres plus loin, même chose: un jeune homme me crie « Puta » et me pointe de l’index la direction est. Là, je n y comprends rien. C’est la première fois qu’on m’insulte aussi explicitement en 11 jours. Après avoir parcouru 25 kilomètres et toujours pas de  Puerto Esperanza à l’horizon, je demande à un paysan cubain si je suis dans la bonne direction. Il me dit que non et que la « Punta » est dans la direction opposée…AH! Ce n’était pas la « puta », mais la « punta » que les deux cubains voulaient me montrer! Heureusement que je n ai pas sortie mon sac à gros mots espagnols! « 

Finalement, cette journée-là, je ne suis pas allée à Puerto Esperanza. Je suis sagement revenue à Vinales après avoir parcouru une cinquantaine de kilomètres. Le matin, j’avais fait un petit vidéo débordant d’optimisme face à la belle journée qui m’attendait. Je vous le présente même si en bout de ligne ce fut un « fail ».