Boston en 3 jours

À quelques semaines du congé de Pâques, je me demandais encore comment allais-je profiter de cette fin-de-semaine de 4 jours, quand je suis tombée sur l’article Three American Cities Made for Running. Parmi les 3 villes retenues par le National Geographic, Boston (Massachusetts) m’a tout de suite interpellée autant pour ses aménagements urbains favorisant la pratique de la course que pour sa panoplie d’activités culturelles. Boston tient notamment  le plus vieux marathon annuel et l’un des plus courus au monde. J’ai d’ailleurs précédemment écrit un article au sujet du Marathon de Boston et les femmes. Samuel, mon amoureux-super-sportif, n’a donc pas été difficile à convaincre! Bref, nous n’avons pas été déçus et nous envisageons déjà d’y retourner pour attraper un match de crosse universitaire ou une partie de Baseball au Fenway Park.

Jour 1

La veille, nous avons roulé d’Alma (Lac Saint-Jean) à North Hatley (CantHatley-Megantic-Mtl 002ons de l’Est) pour nous poser dans la charmante demeure de ma belle-soeur qui habite près des frontières états-unienne. Vendredi matin, arrivés « aux lignes » où nous faisons la file, j’en profite pour prendre quelques photos illustrant la misère américaine à écrire des affiches bilingues. Sur celle-là, ouf! pas facile les prépositions: »N’arrêtez-vous pas en la zone jaune ». Sur celle-ci, on hésite entre le vouvoiement ou le tutoiement et on utilise un verbe qui semble sorti des écrits de Jacques-Cartier « Arrête-vous ici jusqu’à ce que la voie solt libre ». Enfin, sur la troisième, la conjugaison s’améliore mais on manque encore de confiance sur le pronom à utiliser « Arrête-vous ici jusqu’à ce que la voie soie libre ».

Comme nous sommes en mode « roadtrip », nous décidons de faire un détour en passant par Portland (Maine). Au sujet de notre sympathique visite éclair,  je vous invite à consulter l’article 2 heures à Portland (Maine) en imagesBoston-Portland 038

Finalement, c’est après avoir parcouru plus de 900km à partir d’Alma, que nous arrivons dans la grande ville de Boston. À peine débarqués dans notre chambre du South End, nous devons repartir, mais cette fois à pieds, pour notre première sortie au mythique The Beehive. Je m’y régale d’un délicieux repas composé d’un tartare au thon et d’une moussaka à l’agneau, ainsi que de musique jazz, de cocktails et de cocktails! Si vous aimez les ambiance feutrées, le kitsch de bon goût et la chaleur du blues, je vous suggère fortement ce resto-bar.

Conseil #1: The Beehive est très populaire, réservez d’avance et demandez une table près de la scène afin de profiter pleinement des performances musicales.

Comme je n’ai pas pris de photo lors de cette soirée arrosée, je vous partage l’ambiance saisie par The Boston Calendar.

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Jour 2

On commence cette deuxième journée par une course de 10 kilomètres. Je dois avouer que je ne suis pas au sommet de ma forme!  Il s’agit de ma plus longue course depuis septembre 2015, je m’en suis tenue depuis à de courtes distances  (entre 4 et 6km).  Les joyeux cocktails de la veille semblent également réfractaires à l’idée de courir. Malgré la fatigue, je réussis quand même à suivre Samuel L’optimiste et nous parcourons Boston en passant par le South End et le Chinatown, nous montons vers le Downtown et le Waterfront, nous sillonnons ensuite une série de petits parcs urbains allant du Wharf District Parks jusqu’au North End Park, nous traversons par la suite le Charlestown Bridge qui nous amène du côté de Charlestown, nous longeons le USS Constitution et le Navy Yard, pour finalement revenir sur nos pas de course. Le temps est à la grisaille, mais la température fraîche qui tourne autour de 5 degrés celsius avec un vent léger est agréable.

Par chance, il y a une sympathique taverne à deux pas de notre auberge qui offre des brunchs gastronomiques jusqu’à 3h pm! Après cette course vivifiante, nous découvrons le Worden Hall , un restaurant servant une cuisine américaine moderne dans une ambiance conviviale et tendance. Son menu offre entre autres des options vegan et sans gluten. Encore une fois, nos papilles se réjouissent d’un repas savoureux! Samuel opte pour une tortilla espagnole savoureuse qu’il espère refaire à la maison.  Par ailleurs, le superbe bar offre plus d’une centaine de whisky. Plutôt invitant, même s’il est trop tôt pour en profiter.

Une fois repus, nous reprenons notre tour exploratoire. Prochaine destination: Trinity Church, un monument incontournable. Ce chef d’oeuvre de l’architecture américaine offre aux visiteurs des fresques et des vitraux magnifiques et colorés. La façade extérieure est superbe, mais j’ai été particulièrement impressionnée par l’intérieur baigné d’une  lumière unique qui teinte réciproquement les œuvres de John Lafarge.

 

En route vers le Fenway Park, nous traversons le Community Victory Gardens, un joli parc où cohabitent canards et bernaches. Charmés par ce coin de nature situé au cœur de la ville, nous y pique-niquons aux côtés d’outardes avec lesquelles Samuel tente de fraterniser. Sans succès, à mon avis.

Après cet arrêt bucolique, nous repartons pour une visite guidée du fameux stade des Red Sox. Malheureusement, aucun match n’est présenté lors de notre passage à Boston. Notre tour guidé truffé d’anecdotes historiques et singulières est tout de même fort intéressant! Il est à noter que le Fenway Park est le plus ancien et le plus vieux stade de Baseball au pays. Parmi les informations remarquables, on y apprend que les Red Sox n’ont pas gagné le World Series entre 1918 et 2004. En anglais, on surnomme cette malédiction « Curse of the bambino », faisant référence à la vente de Babe Ruth au Yankees de New-York durant le « off-season » de 1919-1920.

Nous avons ainsi accès aux places prestigieuses situées au-dessus du Green Monster, une visite de la salle de presse, un arrêt au Fenway Farms où poussent les herbes et les légumes servis au stade durant la saison,  et pour conclure ce tour, notre guide nous raconte le récit mythique entourant le fameux siège rouge.

Affamés et pressés d’arriver à temps pour notre spectacle de Joe Purdy présenté au Brighton Music Hall, nous nous arrêtons manger au Chipotle. Je n’avais pas de grandes attentes envers ce grill mexicain, mais finalement, je suis agréablement surprise de la qualité des tacos qu’ils y servent! En terme de fast-food, Chipotle m’apparaît comme un bon compromis pour les gens pressés de manger et relativement soucieux de la qualité de leur alimentation.

Finalement, nous arrivons à notre show une heure d’avance. Épuisés de notre journée de course (10km) et de marche ( 12-13 km) nous nous écrasons au sol, appuyés au mur de la salle de spectacle sans siège. J’ai un coup de cœur pour l’ambiance chaleureuse du Brighton. Comme de nombreux bâtiments que nous visitons à Boston, les murs intérieurs dévoilent leurs briques rouges et  j’aime bien la scène décorée de lumières qui me rappellent les fêtes foraines.

Quant au spectacle, nous sommes d’abord charmés par l’auteure-compositeur-interprète Garrison Starr qui assure brillamment la première partie. Avec son style se baladant entre le folk, le rock et le country, elle habite la scène de ses pièces drôles et touchantes. Elle nous surprend d’ailleurs avec sa reprise de Gin and Juice (Snoop Doggy Dogg).

Joe Purdy, la vedette de la soirée, est ensuite accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par une salle presque comble. Quoique j’aime beaucoup les compositions de Purdy, j’ai préféré la première partie du spectacle. Il reste que je garde un très bon souvenir de cette soirée au Brighton Music Hall.

Conseil #2: Si vous passez à Boston et que vous aimez les spectacles intimistes dans une ambiance conviviale, je vous suggère de consulter la programmation du Brighton Music Hall.

Jour 3

En ce dimanche matin, je choisis la grâce matinée alors que Samuel part courir une distance de 23 kilomètres le long de la Charles River. Cette course le mène jusqu’aux universités d’Harvard et du M.I.T. Sur le chemin du retour, il traverse plusieurs quartiers ainsi que le Boston Common Park, en utilisant la Harvard St et la Charles St. À son retour, nous partons visiter le Musée des sciences. Pour s’y rendre, nos jambes fatiguées nous convainquent de choisir les transports en commun au lieu de la marche! Nous optons donc pour le métro.

Conseil #3: Je vous recommande de préférer les transports publics ou la marche plutôt que la voiture pour visiter Boston. Les parkings sont rares en plus d’être dispendieux, et les rues sont très achalandées pour les automobilistes. Tandis que les lignes de métro sont faciles et rejoignent la plupart des musts touristiques.

Contraints dans le temps et espérant pouvoir visiter la magnifique Boston Public Library, nous restreignons notre visite du MOS au visionnement IMAX du film Wild Africa de la BBC Earth. Les images sont magnifiques et les scènes présentées sont extraordinaires! Je suis notamment fascinée par la parade nuptiale des flamants roses. La tête pleine d’images et de rêves de voyage dans des espaces relativement sauvages, nous repartons vers le Backbay.

 

Malheureusement, à notre arrivée, les portes de la Boston Public Library sont fermées en ce lundi de Pâques. Moi qui rêvait de me perdre dans sa collection de 15 millions de livres et ses chefs d’œuvres artistiques, je me console en mangeant un gros Pretzel typique acheté au coin de la Boylston Street.

Sous les recommandations de mon mini guide Lonely Planet Boston en quelques jours (disponible à la Librairie Harvey pour les gens d’Alma), nous soupons (ou dînons, pour les amis européens) au bar à vin Piattini. Encore une fois, nous ne sommes pas déçus de la qualité culinaire et du service offert! Pendant que je me régale d’un plat de pâtes aux fruits de mer accompagné d’un vin blanc savoureux proposé par leur carte, Samuel de son côté, se délecte de côtes levées d’agneau servies sur un risotto au pesto. Bref, du bonheur en bouche! Disons que ce dernier repas à Boston conclut notre voyage sur une note qui donne envie de revenir.

Et vous quels sont vos musts à Boston? Avez-vous des incontournables? Des adresses gardées jalousement? Ça restera entre nous! 

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(Photo prise au Fenway Park)

PS: Ma dernière soirée à Boston s’est terminée avec des beignes du Dunkin Donuts. Il faut bien s’adapter à la culture locale!

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