Se débrancher pour mieux se connecter. Trois nuits au coeur du Parc national de la Mauricie

Je suis une fille de mon temps: je souffre d’une dépendance aux réseaux sociaux. Il y a quelques mois, je me suis sortie la tête de mon écran et j’ai eu cette prise de conscience. Je ne me suis pas guérie depuis ce moment de vérité, mais désormais, régulièrement, je m’offre des cures de désintox de plusieurs jours durant lesquels je ferme les yeux sur tous mes comptes: Facebook, Linkedin, Twitter, WordPress et Instagram, afin de me connecter à la nature, à mes sens, à l’immédiat et à mes proches. Comme je porte en moi une soif quasi insatiable de communiquer, ces périodes d’abstinence d’instantanéité me ramènent à ma plume. À défaut d’écrire des statuts Facebook ou de commenter ceux des autres, j’écris des billets de blogue et j’ai même entamé l’écriture d’un roman auto-biographique. Alors, me voici de retour sur Le blogue de MC!

Cette année, pour noël, Samuel et moi avons décidé de nous offrir des fêtes en toute simplicité, nichés au coeur de la forêt du Parc national de la Mauricie. Du 23 au 26 décembre, nous avons confortablement dormi dans un hébergement de type Otentik, une unité à mi-chemin entre le chalet rustique et la tente. Nous avons a-do-ré! Du fait que les toilettes sont situées dans un bâtiment commun adjacent, chaque sortie nocturne me permettait d’apprécier la lumière de la grosse lune d’hiver et la symphonie d’étoiles lumineuse! J’ai même eu la surprise de croiser le chemin d’un renard au pas feutré! Je lève d’ailleurs mon chapeau à Sam qui a été le responsable-en-chef du chauffage! Les nuits étaient chaudes, mais pas trop!

Puisque nous avions réservé notre séjour plusieurs semaines à l’avance, nous étions tributaires des humeurs de Dame nature pour décider de nos activités. Or, après quelques jours de pluie et de température incertaine, nous avons eu la chance d’y être pendant des journées de météo clémente. Ni trop froid, ni trop chaud, et dans un calme éolien, nous avons pu profiter pleinement de la beauté des paysages pour y faire de la randonnée (moi) et du ski (lui). Comme la neige au sol avait été durcie par la pluie et le passage des randonneurs, j’ai pour la première fois chaussé des crampons (location sur place) afin de gravir les sentiers partiellement glacés.

Enfin, je vous propose ici le récit de ces quatre journées en mode camping Otentik …et également en « mode avion ».

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Jour 1: Arrivée au secteur St-Jean-des-Piles (Parc national de la Mauricie)

Nous sommes arrivés vers 14h30 à notre refuge et c’est avec d’agréables surprises que nous avons découvert notre nid! Lors de notre dernière expédition hivernale dans le secteur du Mont Mégantic, nous avions dormi dans un refuge partagé et très minimaliste, où nous devions parcourir quelques kilomètres, dont une montée, entre le parking et le campement. Ici, c’est le luxe:  la distance entre le stationnement et notre tente est d’à peine 200 mètres, nous avons un gros BBQ, des couverts, de la vaisselle, une théière et une lumière alimentée à l’énergie solaire pour éclairer nos soirées de lecture et de jeux.

Vu notre heure d’arrivée, je choisis lors de cette première journée de rester dans le confort de notre chalet pour y lire et préparer tranquillement les papillotes du souper. Samuel, lui, ira faire un tour de piste en ski de fond (12km).

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Jour 2: Expédition au Ruisseau Bouchard (8,3 km)

À mon réveil, mon plan initial est de faire la boucle Mekinac, mais fidèle à moi-même, je suis partie dans la mauvaise direction. J’ai finalement opté pour le parcours du Ruisseau Bouchard. La première montée offre un défi de niveau intermédiaire, mais elle est courte, moins de 1,5km avant d’atteindre le sommet. Tout au long de cette boucle, je m’arrête devant de magnifiques panoramas, j’emprunte le sentier du lac solitaire et je termine en longeant le ruisseau Bouchard. C’est surtout lors des descentes glacées que j’apprécie le port de crampons!

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Jour 3: Mekinac (11km)

Ah! Le sentier Mekinac! Aujourd’hui, je suis « exceptionnellement » accompagnée de Samuel, car il a brisé l’un de ses skis. Quoique les deux premiers kilomètres sont plutôt plats et n’ont rien d’extraordinaire, la suite est féérique! La montée jusqu’au belvédère du lac Rosoy est exigeante, cependant, chaque effort est récompensé par la beauté des paysages qui s’offre à nous! Non seulement la vue sur la rivière Saint-Maurice est spectaculaire, en plus, tout au long de ce sentier, nous avons le plaisir de traverser des palissades sur des lacs et de longer une rivière dans laquelle sont plongé les doigts des branches d’arbres gelés. Il y a même une mini chute d’eau qui gronde sous le torrent d’une crue qui serait anormalement élevée selon l’un des sympathiques gardiens du parc.

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Jour 4: Lac Solitaire (5,5km)

Je termine cette courte escapade hivernale par une dernière randonnée de 5,5km autour du Lac solitaire. Les premiers kilomètres me ramènent sur le même parcours que celui du Ruisseau Bouchard, puis je complète la boucle en bifurquant sur le chemin 13. La première ascension est tout aussi « challengeante » qu’au Jour 2, mais par la suite, le dénivelé est plutôt de niveau facile-intermédiaire. Avec plusieurs pauses photos, je  boucle ce trajet en moins de deux heures.

 

 

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C’est avec les joues rosées par ces journées de bonheur hivernal que je reprends la route en direction du Saguenay. À peine partie, je pense déjà à revenir. À peine sur la route, je fais une publication Facebook sur cette petite pause des réseaux sociaux.

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