Depuis que je suis officiellement devenue bipède, j’ai toujours aimé marcher. J’étais ce qu’on appelle dans le langage commun une « marcheuse », que ce soit pour des tâches aussi banales que des commissions au dépanneur ou faire de la randonnée en montagne, parcourir des kilomètres et des kilomètres de plage infinie aux Îles-de-la-Madeleine ou explorer les rues bétonnées des villes (j’ai dernièrement exploré Boston), j’aimais découvrir le monde un pied à la fois.
Puis, j’ai commencé à courir. J’ai donc mis de côté cette belle pratique zen lui préférant le rythme et l’intensité de la course. Je me suis même mise en tête de courir un demi-marathon affublée d’un dossard et de quatre épingles d’ici octobre 2016 (MC préfère la course). Mais aujourd’hui, épuisée par le flux incessant de ma vie, j’ai eu envie de revenir au rythme de la marche, de prendre le temps de sentir chacun de mes pas et de laisser mon esprit voguer doucement, tranquillement et librement sans contrainte de distance ni de vitesse.
« Tout homme qui marche peut s’égarer. » Goethe
Dernièrement, ma sœur publiait sur son mur Facebook un article intitulé « Cinq raisons pourquoi il est préférable de marcher que de courir« . On peut notamment y lire que:
« Même si les adeptes du jogging vous diront que c’est une expérience quasi spirituelle, il a été prouvé que la marche induit un état semblable à celui de la méditation avec ses bienfaits mentaux et émotionnels, surtout si vous marchez dans la nature. Selon les recherches, après 1 heure de marche, les gens ont vu une augmentation de 16% dans leur capacité de concentration et leur mémoire. »
Je suis donc partie en compagnie de l’écrivaine ilnue Marie-Andrée Gill explorer les chemins longeant la rivière de la Grande Décharge (Alma, Qc). En fait, l’auteure n’était pas physiquement à mes côtés, mais comme j’ai un rapport très intime avec les œuvres que je lis, c’est tout comme. D’ailleurs, pour les amoureux de la littérature, je vous invite à consulter Mon Top 10 de livres d’aventure. J’ai fait quelques arrêts poésie, pour lire et relire des extraits de Béante sous l’odeur de la terre humide et des aiguilles de sapin. Somme toute, après plus de deux heures de marche dans le bois, j’ai retrouvé la capacité de me concentrer pour écrire cet article!
« machinalement mille
raisons d’halluciner
ces siècles qui te passent entre les mains
à façonner l’ennui » Marie-Andrée Gill
Une réflexion sur “Balade et poésie ilnue sur le bord de la Grande Décharge”